La vétusté des navires de pêche professionnelle de La Réunion, et plus généralement de tous les départements d’outre-mer, n’est plus à démontrer. Cette situation présente un triple inconvénient pour l’émancipation du secteur à La Réunion :
La modification par la Commission européenne à la fin de l’année 2018 des lignes directrices pour le secteur de la pêche autorisant de nouveau le financement avec aides publiques du renouvellement de la flotte de pêche dans les régions ultrapériphériques n’est restée qu’un leurre pour la profession malgré des besoins criants et démontrés de moderniser les outils de production.
Depuis cinq années, la France et la Commission européenne s’enlisent technocratiquement dans ce dossier alors que chaque jour des pêcheurs professionnels exploitent au péril de leur vie des eaux enclines aux changements climatiques.
Il est essentiel que les aides publiques permettent non seulement de remplacer et de construire des bateaux de moins de 12 mètres mais aussi de renouveler la flottille de 12 à 24 mètres, dans la limite autorisée des capacités de flotte. Le CRPMEM de La Réunion attend du Gouvernement tout l’investissement nécessaire pour obtenir une issue favorable au nouveau rapport de capacité, que la France a adressé à la Commission européenne au 31 mai 2023 et dont l’acceptation sera discutée à l’automne avec le Comité scientifique, technique et économique des pêches (CSTEP).
Le CRPMEM de La Réunion défend en parallèle deux actions alternatives que le Gouvernement doit soutenir :
À l’occasion du premier déplacement à La Réunion du ministre délégué aux outre-mer, M. Philippe VIGIER, le président Zitte en a profité pour réaffirmer sa priorité d’action attendue du Gouvernement pour la pêche réunionnaise : l’obtention de l’autorisation du renouvellement de la flotte de pêche avec aides publiques.
Quand le ministre lui a assuré suivre de près ce dossier, le président Zitte lui a répondu en attendre maintenant des résultats concrets et à brefs échéances.